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7 février 2015 6 07 /02 /février /2015 19:09

Le contenu de ce blog sur le Mouton des Landes de Bretagne, aussi nommé Mouton Noir de Bretagne, est supprimé pour deux raisons :

 

1 - Je viens en effet de me rendre compte que plusieurs personnes ont utilisé des renseignements et des citations que j'avais mis en ligne sans me citer ! Je l'ai constaté par exemple dans un article d'une petite revue d'un écomusée, dans des sites web, dans une thèse où l'auteur plus prudent se contente de reprendre des citations, et même dans un livre assez récent d'un auteur connu. J'ai passé des années et des années à collecter des renseignements et des citations sur le mouton breton (un travail assez considérable vu le temps que j'y ai passé), grâce à ces citations j'ai pu tracer une limite à l'ouest de laquelle le mouton des landes est bien attesté, et la phrase que j'ai rédigé se retrouve telle quelle, mot pour mot, dans ce livre sans que l'une des deux sources possibles ne soit donnée ("Le mouton des landes de Bretagne... est très bien attesté à l'ouest d'une ligne Saint-Nazaire-Savenay-Derval-Saint-Brieuc."), il ne manque, à la place des pointillés, que ces quelques mots : "était très majoritairement noir et".  C'est facile, aucun respect pour mon travail. Je remercie ces très honnêtes personnes qui s'approprient le travail des autres !

Ar vezh àrne ! (La honte sur eux !). 

 

 

2 - Et puis, malgré les 41.697 visiteurs de ce blog à ce jour (je les remercie de leur intérêt pour mon travail), je n'ai pas réussi à intéresser les premiers destinataires du site, c'est à dire les éleveurs de cette race (seulement 2 contacts, pas très enthousiasmés par mon travail !), c'est très décevant, c'est même un gros échec. C'est une autre raison pour ne pas poursuivre et enrichir ce blog de nouveaux et nombreux renseignements collectés depuis, les recherches historiques sur le Moutons des Landes de Bretagne sont totalement inutiles si elles ne servent pas aux premiers intéressés : les éleveurs. Curieusement, c'est de l'étranger que j'ai eu les contacts et les échanges les plus intéressants, et de très loin. L'association qui s'occupe de moutons bretons n'a même pas daigné faire apparaître mon blog dans les liens de leur site web ! Depuis le temps, je doute que ce soit un oubli, il se peut que le militantisme que j'ai affiché dans mon blog pour la réunification de la Bretagne ne plaise pas (conformisme administratif et esprit moutonnier), ainsi qu'à une association paysdelaloirienne trop influente qui s'occupe d'animaux domestiques. Il est grand temps de créer un Conservatoire des Races Animales de Bretagne. 

 

Je poursuis donc - pour l'instant - mes recherches pour moi-même. 

 

_________________________________________________________

 

 

Rappelons tout de même, qu'on ne retrouve nulle part dans la littérature zootechnique la trace d'un mouton commun du "grand ouest", des "landes de l'ouest", ou d'un berceau couvrant le "Massif Armoricain", c'est une invention, une fiction, une affabulation, un canular, de l'intox (il faudrait fournir les preuves historiques et suffisamment de citations avant d'affirmer sans la moindre preuve ! J'ai cherché : je n'ai rien trouvé du tout : netra, mann ebet). On aimerait aussi connaître jusqu'où va cet ouest, et connaître les caractéristiques qui permettraient de différencier ce soi disant mouton oueston des autres races situées un peu plus à l'est (aucune de ces informations n'est fournie !). En réalité, d'après ce que l'on peut savoir par des sources écrites diverses, le Mouton des Landes de Bretagne occupait seulement la Basse-Bretagne (dont le Pays de Guérande, 44) et les régions de landes de la Haute-Bretagne (dont tout l'ouest du Pays Nantais, 44), voir la limite donnée ci-dessus. Pourtant, le mouton breton se retrouve affubler officiellement (car publié au Journal Officiel) du très vilain nom de "mouton des landes de l'ouest" ! Un nom aussi élégant et poétique qu'un code-barres, l'ouest c'est nulle part, l'ouest ça n'a pas d'identité, remplacer "Bretagne" par "ouest" c'est très méprisant pour les Bretons et ça ne permettra pas de faire connaître notre mouton - au contraire - car l'ouest n'intéresse strictement personne. Ce n'est certainement pas un Breton qui a pris cette très mauvaise initiative, il est donc temps que la Bretagne s'occupe elle-même de son propre patrimoine (Car ces gens pourraient bien, un jour prochain, changer le nom de notre pauvre biniou, et le renommer : "musette ouestonne", sous le prétexte qu'on jouait de la cornemuse ailleurs qu'en Bretagne).

 

Rappelons aussi que les descriptions que l'on trouve actuellement sur le Mouton des Landes de Bretagne ne correspondent pas avec ce que l'on sait du véritable mouton breton traditionnel. Ce sont les traces de croisements avec des moutons bas-poitevins ou angevins qui sont malheureusement mises en valeur actuellement : toison blanche, pot-roux, taille bien supérieure, cornes rares (l'objectif de ces gens étant de s'inventer un patrimoine paysdelaloirien qui n'a jamais existé), alors que ce ne sont pas du tout des caractéristiques du mouton breton traditionnel. Le véritable  Mouton des Landes de Bretagne est en réalité un tout petit mouton (40 à 50 cm comme sa variété d'Ouessant, en Loire-Atlantique il était même plus léger que les plus petites brebis d'Ouessant actuelles), noir et cornu, le caractère "pot-roux" (tacheté de roux à la tête et aux membres) était l'un des critères qui permettait de distinguer en Loire-Atlantique la petite race ovine bretonne noire (à l'ouest de Nantes) des plus grands moutons blancs dit "angevins" (à l'est de Nantes). Affirmer que le mouton breton était noir, tout petit et cornu, semble déranger actuellement, c'est pourtant un fait attesté par d'innombrables citations. La variété d'Ouessant du mouton breton semble ne se différencier de celles du continent que par sa queue plus courte, mais cette caractéristique existait probablement ailleurs en Bretagne : il n'existe pas de race ovine d'Ouessant, où seulement depuis la création du GEMO (il serait assez légitime de se demander si des moutons originaires du continent ne sont pas entrés dans le patrimoine génétique de la race ovine récente dite d'Ouessant). La queue relativement courte n'est d'ailleurs pas le seul archaïsme du mouton breton (lien avec les races à queue courte du nord de l'Europe, notamment de l'Écosse), les brebis cornues était fréquentes par exemple. 

 

J'espère que les éleveurs bretons prendront conscience que le Mouton des Landes de Bretagne doit ressembler à un mouton breton, et non pas à des races ovines paysdelaloiriennes ou ouestonnes disparues, ou alors il faudra effectivement lui trouver un autre nom.

 

Le patrimoine ovin (et le patrimoine en général) du bas Poitou (Vendée), de l'Anjou (Maine-et-Loire) et du Maine (Mayenne et Sarthe) ne nous concerne pas, il ne concerne pas les Bretons (dont ceux de Loire-Atlantique). Le mouton breton n'a pas à intégrer les caractéristiques des moutons de ces régions ; ce qui était typique des moutons de l'ouest de la France n'est pas typique des moutons bretons, on doit donc distinguer le Mouton des Landes de Bretagne des moutons dits "bosquins" (bisquins de Normandie aux bouquins en Poitou).  

 

Pour finir sur un note d'humour, de l'humour paydelaloirien pur jus, je ne peux m'empêcher de donner une blagounette hilarante et irrésistible, voire complètement surréaliste, que l'on peut lire dans la page de présentation du site du CRAPAL, le conservatoire paysdelaloirien des races animales. Il est écrit que cet organisme contribue "à la conservation de l'identité régionale traditionnelle" ! Le mot "identité" est au singulier... et on ne voit pas comment on peut utiliser le mot "traditionnelle" pour une région aussi artificielle, aussi hétéroclite et surtout aussi récente que les "pays de la loire". Le ridicule ne tue pas... 

 

 

                                             Le 07 / 02 / 2015

                                        L'auteur de l'ancien blog

 

 

 

 

 

Publication d'un livre sur le mouton breton.

 

 

Après de nombreuses années de recherche, je continue de trouver de nouvelles citations sur le Mouton des Landes de Bretagne, elles ne font que confirmer ce que je disais déjà lors de la création de ce blog. Je vais donc ralentir les recherches et passer à la rédaction et la mise en forme dans le but de publier un livre :

 

 

Dañvad Du Lannegi Breizh

 

___________

Le Mouton Noir

 des Landes de Bretagne

 

 

Présentation de la petite race ovine bretonne noire  

qui peuplait les landes de l’île d’Ouessant aux abords de Nantes,

ainsi que de son élevage, de ses produits et de sa place dans la culture bretonne.

 

 

Je parlerai de la couleur noir de sa toison, de l'utilisation de sa laine pour les vêtements de travail bruns (le solide et rustique berlinge est fait de laine noire croisée lin ou chanvre), de sa répartition qui n'a rien à voir avec le grand ouest (j'ai affiné et légèrement élargi la limite que j'avais indiqué sur ce blog et dans un autre site, grâce à de nouvelles citations collectées depuis), de la correspondance entre cette répartition et d'autres limites ethnographiques bretonnes, de sa très petite taille (inférieure à 50 cm), de l'inexistence d'une race spécifique à l'île d'Ouessant (qui n'est que la variété insulaire du mouton breton commun), de ses liens avec d'autres races européennes (moutons gallois, écossais, bosquins français), des maladies connues en breton, de gastronomie (boucherie, recettes...), de ses cornes (utilisation comme "korn boud"), de sa peau (poche de biniou...), de son utilisation comme trophée (lutte bretonne, courses...), de son lait (fromage et beurre ?), de l'origine des croisements avec les moutons flandrins en Bretagne (mouton dit de Deux), du mouton retrouvé en 1976 en Brière (qui est un mouton breton croisé, probablement avec des moutons de Deux du Morbihan voisin ou des moutons dit "angevins" de l'est de la Loire-Atlantique), des landes de Bretagne et de son utilisation traditionnelle (transfert de fertilité), de la culture de l'ajonc, du loup et des moutons, des légendes bretonnes et celtiques sur les moutons noirs et la symbolique du noir....... Je laisserai volontairement des citations longues, souvent très intéressantes et savoureuses, de façon à donner - en plus des renseignements sur le mouton - une bonne idée de la Bretagne et de la vie des Bretons au XVIIIe et XIXe siècle. J'insisterai davantage sur le département de la Loire-Atlantique, parce que c'est dans ce département que l'on trouvait le plus de moutons bretons (troupeaux de 50 têtes), et afin de contribuer à faire connaître l'identité bretonne de cette partie de la Bretagne, une identité que certains ignorent (faute d'accès à l'information historique et culturelle, et d'une propagande anti-bretonne qui voudrait insinuer des doutes sur la bretonnité des habitants de la Loire-Atlantique et de leur culture traditionnelle) ; il faut dire que certains jacobins voudraient hâter la disparition de cette identité afin d'en inventer une nouvelle dont tout le monde se contrefiche (propagande "pays de la loire").

 

Le 10 juillet 2017

Christophe Josso

 

 

 

mout land 9

 

       Moutons des Landes de Bretagne de trop grande taille, mes premiers animaux.

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Présentation

  • : Mouton Noir des Landes de Bretagne
  • : Redécouverte et sauvegarde de l'ancienne race commune de moutons de la Bretagne historique, dans sa variété noire de Guérande et Brière.
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